Clonage de Windows 10 d’un disque dur vers un SSD

Parce que la bidouille est souvent synonyme de galère sans fin, parce qu’on peut ne pas vouloir forcément partir sur une installation « propre », parce que pourquoi pas! C’est faisable, et sans souci majeur derrière, oui oui oui!

On parle ici d’un cas un peu particulier puisqu’il s’agit de cloner un Windows 10 migré d’un Windows 7 qui partage son disque dur avec une distribution Linux. J’avais déjà cloné ce Windows 7 précédemment pour lui offrir un disque dur plus gros, de mémoire l’opération s’était déroulée sans difficulté majeure. Détail supplémentaire: les dossiers utilisateurs sont déportés sur une partition différente de celle du système, partition destinée à rester sur le disque dur qui sera monté dans un rack en lieu et place du graveur de DVD (il s’agit d’un ordinateur portable). But de la manœuvre: me faire ch… augmenter la place dédiée au stockage et accélérer le chargement de windows et des logiciels. Voilà pour le décor.

Les clonages sont réalisés à l’aide de Clonezilla. J’utilise une clé usb sur laquelle j’ai installé Easy2Boot (abrégé E2B par la suite) pour lancer les divers utilitaires bootables dont j’ai besoin. Par sécurité je crée une image des deux partitions de Windows (partition de démarrage et partition système) que je stocke sur la partition /home de la distribution Linux.

Après clonage des partitions Windows sur le SSD, j’ai été confronté à de nombreux problèmes de démarrage de Windows. Beaucoup de solutions sur le web détaillent la marche à suivre pour les ordinateurs équipés d’un UEFI. Mon vieux coucou n’a qu’un Bios à l’ancienne (on parle quand même d’un « vieux » HP G72 de 10 ans), par conséquent le système de partitionnement n’est pas le même (UEFI > système de partitionnement GPT, Bios > système de partitionnement MBR) et les commandes ne sont donc pas les mêmes. Pour les puristes de la tech vous pouvez aller jeter un coup d’oeil à cet article: Différence entre BIOS et UEFI.

La solution qui a fonctionné chez moi a été de supprimer la partition de démarrage et de la recréer. Pour ça j’ai utilisé le live CD de Malekal, toujours sur ma clé usb E2B. Ce live est bien pratique, en plus de proposer une distribution Windows PE (donc avec interface graphique et utilitaires de base de Windows) il y a une foule d’applications bien utiles en cas de plantage, allez donc les découvrir sur son site. Celles qui nous intéressent sont Minitool Partition Wizard (gestion des partitions), EasyBCD (permet d’éditer et de réparer le Boot Configuration Data de Windows), Diskpart (utilitaire en lignes de commandes Microsoft qui offre une gestion des partitions) et le terminal pour passer des commandes DOS.

Pour commencer assurez vous que le SSD (ou le nouveau disque dur) soit bien prioritaire par rapport à l’ancien. La configuration se fait dans le Bios de l’ordinateur.

La partition de démarrage de Windows doit être placée au début du disque. La mienne faisait 200 Mo, j’ai donc laissé cette taille, même si apparemment 100 Mo suffisent (lu je ne sais plus trop où…). Cette partition est formatée en NTFS. Toutes ces opérations peuvent être réalisées simplement en utilisant Minitool Partition Wizard. Ce doit être une partition primaire et elle doit être active. Vous pouvez fermer Minitool Partition Wizard.

Lancez le terminal, puis dans ce terminal lancez Diskpart:

diskpart

Puis la commande suivante:

list vol

Liste les volumes connectés. Vous devez y trouver le volume de la partition de démarrage et celui de la partition de Windows, plus celui de la clé usb E2B et éventuellement ceux présents si un autre disque dur est connecté.

Repérez les lettres des attribuées aux deux partitions qui nous intéressent, à savoir la partition de démarrage et la partition de Windows. Cette dernière doit avoir la même lettre que lorsque Windows est démarré, généralement C. Si le C est assigné à la partition de démarrage, assignez à celle-ci une autre lettre qui n’entrera pas en conflit avec celles déjà utilisées (pour ma part j’ai utilisé Z). Admettons que la partition de démarrage soit le volume 0 et la partition de Windows soit le volume 1:

sel vol 0

Sélection du volume de la partition de démarrage, ici le volume 0.

assign letter=Z

Assignation de la lettre Z au volume sélectionné.

Si besoin changez la lettre du volume de Windows:

sel vol 1

Sélection du volume de la partition de Windows, ici le volume 1.

assign letter=C

Assignation de la lettre C au volume sélectionné.

Quittez ensuite Diskpart.

exit

Vous revenez donc dans l’invite de commande DOS classique. Tapez la commande suivante:

bcdboot c:\windows /s z: /f ALL

« bcdboot » copie les fichiers nécessaires au démarrage de Windows sur la partition de démarrage.

Déplacez vous sur la partition de démarrage:

Z:

Tapez les commandes suivantes:

bootrec /fixboot

« fixboot » réécrit le secteur de démarrage de la partition.

bootrec /fixmbr

« fixmbr » réécrit le premier secteur du disque.

EasyBCD permet de vérifier que le BCD de la partition de démarrage soit bien configuré. Une fois lancé il faut ouvrir le magasin BCD du volume Z et charger le fichier BCD présent dans le répertoire z:\boot. Ensuite, dans l’onglet Vérifier, la ligne Disque d’amorçage doit indiquer le volume Z, et la ligne Chemin du chargeur d’amorçage doit indiquer C:\Windows\system32\winload.exe.

Normalement avec tout ça Windows doit redémarrer.

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